La dissolution de l’Assemblée nationale voulue et prononcée par le président de la République Emmanuel Macron, comme lui permet la constitution, est dans les circonstances une grave erreur, mais c’est aussi une trahison, et l’éclatante démonstration qu’un banquier d’affaire ne fait pas nécessairement un bon président. Il faudrait avoir lu Montesquieu pour en comprendre la raison.
Cette dissolution est une trahison pour ceux qui lui ont accordé leur confiance. Non seulement, elle annule mes votes, mais elle va abouti à l’arrivée au pouvoir du rassemblement national, ce que je voulais éviter.
Le front républicain n’aura plus lieu. Emmanuel Macron avait une majorité relative. Il avait mandat, mais devait trouver une majorité sur des textes au cas par cas. Mais ce que j’ai vu, c’est des députés qui ont surmonté leurs désaccords avant que le président, en jouant d’astuces institutionnelles, réduit à néant leur travail, fermant la porte à tout compromis. Je crains fort que l’on ait affaibli nos institutions en faisant jouer au Conseil constitutionnel le rôle du clergé !
Au niveau international, Emmanuel Macron n’aura pas su dénoncer et agir contre les crimes commit par le gouvernement d’extrême droite et d’extrémiste religieux de Benjamin Netanjahu. Il n’aura pas non plus renforcé le pouvoir des Nations Unies en contribuant à la doter du monopole de la violence légitime.
Nous nous dirigeons donc vers une cohabitation. Les motivations des gens qui ont soutenu la Macronie sont-elles solubles dans le rassemblement national, la réponse est, Non ! Emmanuel Macron se retrouvera donc bien seul. La France a-t-elle besoin d’une cohabitation ? La réponse est certainement affirmative, mais je crains que le président utilisera toutes les ficelles que lui offre la constitution pour bloquer, empêcher, diviser et qu’il ne sortira finalement que le mécontentement qui pourrait donner au rassemblement national une légitimité au suffrage universel directe, c’est-à-dire dans l’état actuel de notre constitution le pouvoir de tout bloquer également au niveau européen…
Ne nous divisons jamais. J’ai un profond respect pour les gens qui voient dans le rassemblement national une espérance, mais je crains qu’ils ne se trompent et je voudrais leur dire que cela va compliquer ma vie de frontalier.
À partir de cette minute, je me considère dans l’opposition et je ne suis plus membre de Renaissance. Je ne participerai pas au Front Républicain pour la simple raison, que je n’ai pas trouvé de force politique dans laquelle je pourrais me battre pour une Europe, dans laquelle le président européen soit élu au suffrage universel et que cette Europe se dote d’une défense commune et indépendante.
Pour conclure avec une note d’humour noir, je dirais, que nous avons eu en Europe pour commencer un célèbre marchand de Cognac qui a bien servi, ses clients. Puis la finance a pris le dessus, et on a eu Emmanuel Macron. Quand on fait des dettes, la maison est d’abord hypothéquée, puis le banquier devient propriétaire de la maison, puis elle est vendue, mais rarement avec ses habitants. La question pour le banquer est donc comment se débarrasser des habitants d’une démocratie ? Eh bien la réponse est Manu militari !
Français, ne nous divisons pas. Notre diversité d’opinion est notre richesse et la ressource du progrès économique et sociale, mais ne gaspillons pas notre énergie dans des querelles stériles.
Le suffrage a parlé. Respectons ce vote, mais restons vigilant. Les électeurs se lasseront vite du désordre que provoquera en France les méthodes bazooka d’un Netanjahu fut-elle en jupe. La france a horreur du désordre.